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De 500 millions en 2001, le nombre d'armes légères en circulation est passé à 639 millions aujourd'hui ; cette prolifération incontrôlée est l'un des phénomènes les plus déstabilisants de notre temps.
Aux mains d'acteurs privés - miliciens, pillards, mais aussi simples civils - ces armes perturbent en profondeur les sociétés au sein desquelles elles circulent, avec à la clé des conséquences sociales, politiques et économiques désastreuses.
Ces armes s'inscrivent en outre au cœur de problématiques transnationales larges : conflits de basse intensité, instabilité régionale, terrorisme, absence de sécurité humaine, pillage des ressources naturelles, sous-développement économique... Si la question des armes légères trouve un certain écho auprès des ONG et des instances internationales, le problème est encore loin d'être résolu. En témoigne l'échec, en juillet 2006, de la conférence de réexamen du plan d'action des Nations Unies pour prévenir, combattre et éradiquer le commerce illicite des armes légères.
Le cadre légal continue d'être défaillant, et la vitalité du trafic d'armes légères ne se dément pas.