En cours de chargement...
Publié pour la première fois en 1860 à Amsterdam, ce roman au titre devenu emblème résonne encore aujourd'hui comme une oeuvre majeure de la littérature engagée. Faisant figure de "lanceur d'alerte" du XIXe siècle, son auteur y décrit les conditions d'exploitation de la population javanaise par l'administration coloniale néerlandaise et ses auxiliaires de l'aristocratie locale. Témoin lui-même de la situation d'alors, il conclut d'ailleurs l'histoire de son héros Max Havelaar — avatar de papier — par ce cri du coeur : "LE JAVANAIS EST OPPRIME" Le retentissement fut immense.
Pour la première (ois, on prenait conscience du drame qui se jouait dans la colonie. Mais s'il est politique, ce texte n'en bouscule pas moins les règles romanesques en usage, et définit le renouveau de la littérature européenne. La nouvelle traduction de Philippe Noble réalisée à partir de l'édition de 1 881 revue par l'auteur en révèle toute la drôlerie, la modernité, la liberté de ton.
Les avis sont partagés
Où l’on découvre que les néerlandais n’ont pas fait mieux que les autres puissances européennes en matière de colonisation.
Hélas on apprend très peu de choses : l’auteur a des qualités littéraires certaines mais on se perd dans une narration à tiroirs, des digressions, il n’a pas voulu, peut-être parce qu’il n’a pas su, écrire un véritable roman comme La case de l’Oncle Tom. Il aurait dû décrire en profondeur la vie et les mœurs des populations locales, et accumuler des descriptions d’injustices pour faire naître tour à tour l’empathie et l’indignation dans le cœur des lecteurs. Mais il reste dans les généralités, se contentant de répéter « je peux produire des preuves ».
L’auteur est parfaitement conscient de la forme atypique de son livre et du risque d’incompréhension puisqu’il en parle dans les dernières pages ! Aux Pays-Bas, visiblement le personnage de Droogstoppel, l’histoire de Saïdjah sont célèbres, l’œuvre est encore fameuse : certains crient au génie, d’autres détestent. A vous de voir…