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Avec les contraintes de production et la concurrence internationale, les entreprises gèrent la main-d'œuvre à flux tendu. Cette dernière doit s'adapter, accepter de travailler davantage quand les commandes sont là et moins en période creuse. Cette demande de souplesse est d'autant plus forte quand les entreprises ont une activité saisonnière. Aujourd'hui, en période de reprise, 80 % des emplois créés le sont à titre précaire.
Or, avoir un emploi précaire, c'est vivre dans l'insécurité, ne pas savoir de quoi l'avenir sera fait, enchaîner les missions courtes, avoir l'impression d'être un pion que l'on jette après usage. Face aux risques de ce que l'on commence à nommer le " précariat ", les groupements d'employeurs apportent une solution qui permet à la fois aux entreprises d'avoir cette souplesse et cette flexibilité tant réclamées, et aux salariés d'accéder à une légitime sécurité.
Instituée par la loi de 1985, cette forme d'organisation du travail, qui autorise des employeurs à se regrouper en association pour gérer ensemble de la main-d'œuvre en fonction de leurs besoins occasionnels ou saisonniers, est longtemps restée dans la confidentialité. C'est sans doute pourquoi jusqu'à présent, il n'existait pas d'analyse générale sur les groupements d'employeurs. C'est maintenant chose faite avec l'étude nationale dont les résultats sont présentés dans cet ouvrage.