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NadiaM n'a pas encore complété son profil
Dans les années cinquante la vie des femmes est difficile (disons, pour faire vite, ni contraception, ni machine à laver). Elle l'est encore plus dans un pays colonial comme l'Algérie, surtout quand la guerre se déchaîne et que les femmes deviennent les "victimes collatérales". Beaucoup de tendresse et de poésie dans ce regard d'une femme sur d'autres femmes. Ma préférée ? La petite Nadia perdue dans les rues de paris un certain 17 octobre 1961.
Remarquablement écrit, évocateur, marquant, ce recueil de nouvelles laisse cependant une impression mitigée, comme si l'auteure avait voulu rester au bord de ses émotions, perchée dans le flamboyant.
Enfance et exil
Oui, ce livre aurait mérité de recevoir les conseils d'un bon éditeur. C'est un premier roman, avec quelques maladresses dans la construction et le choix des épisodes racontés, les ruptures de ton, le manque de narrativité. Pourtant, tel quel, c'est un livre bouleversant, magnifique, sur l'amour d'une terre, la culpabilité de s'en être crue l'occupante, le regret. D'une poésie souvent poignante, il touche à l'universel par les thèmes de l'enfance et de l'exil. J'en conseillerai vivement la lecture : il a une qualité assez rare de nos jours. Une vraie petite trouvaille.