En cours de chargement...
À découvrir
Figolu n'a pas encore complété son profil
Une histoire magnifique sur le deuil. Comment une jeune femme mène l'enquête, mue par la force de son amour, une enquête à laquelle personne ne croit sauf elle.
L'histoire permet de parler aussi de cette sale guerre, comment le pouvoir en place utilisait la chair humaine afin de mener une économie de guerre et de glorifier la patrie. La guerre avait déjà été montrée dans son ignominie, mais rarement en donnant autant le sentiment d'une absurdité (comme dans "A l'est rien de nouveau") : c'était une guerre où les pauvres payaient le prix de la bêtise du pouvoir politique.
Japrisot
était un extraordinaire conteur, qui savait se plonger dans une époque, un milieu pour mieux rendre l'histoire poignante et crédible. Les personnages ont tous une grande densité, qui nous les rendent proches, familiers. Une superbe histoire d'amour sur fond de guerre.
JL Debré fait croire que la France n'a pas eu de rôle à jouer dans le génocide. Il fait croire qu'il s'est agi de guerres tribales, en gros, alors qu'il s'est agi d'un nettoyage ethnique assisté par la France (comme les révèlent des études de plus en plus nombreuses). L'expression "les génocides" laisse entendre que les Hutus et les Tutsis ont réglé leurs comptes sans que cela ne concerne personne d'autre. Langue de bois, attentisme, diplomatie... En réalité, la France, au courant des faits et très présente au Rwanda, a préparé le terrain à ce génocide. Il est sans doute prévisible
qu'un politicien comme l'auteur, ayant eu un tel rôle, cherche à se laver les mains par un tel ouvrage, en grande partie mensonger.
On recommandera plutôt, pour nous éclairer, la lecture de : "Rwanda, généalogie d'un génocide", de Dominique Franche.
un roman magnifique ! pas seulement un classique scolaire
Oui, ce ne sont que des lettres, mais, non, on ne s'ennuie pas un seul moment : l'intrigue est riche et dramatique, les rebondissements sont haletants, l'écriture d'une finesse rare.
L'idée d'écrire un bouquin épistolaire est très rusée, d'autant qu'en début de livre, l'auteur nous prévient que ces lettres ont été découvertes réellement et qu'il ne s'agit pas d'une fiction. Laclos ne fait que diffuser ces missives, dit-il. Le livre était d'ailleurs ironiquement sous-titré "sous-titré lettres recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres".
Mais il tresse une histoire terrible et cruelle, en s'amusant beaucoup, et avec un talent et une justesse convaincante : les sentiments sont dépeints et disséqués, les personnages sont extrêmement bien cernés. Chacun a son caractère propre, et s'exprime selon sa sensibilité.
Un classique, mais pas seulement un classique scolaire : un super bouquin à recommander.