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Sans doute m’aurait-il fallu persister pour parvenir à trouver quelques points positifs à ce roman… Peut-être m’aurait-il fallu un peu plus de courage pour affronter un monde un peu étrange pour moi.
Mais je ne n’ai pas fait. J’ai préféré passer à autre chose.
Je ne dis pas que ce livre ne vaut rien. Je ne dis pas que l’auteur n’a pas de qualités louables.
J’ai juste été très vite lassée par les états d’âmes du narrateur, de ses errements incompréhensibles pour moi. De plus l’écriture sèche, saccadée, assez proche de l’oralité ne m’a pas convaincue
d’aller plus loin.
L’auteur a son public ; je crains ne pas en faire partie. C’est ainsi , on ne peut pas tout aimer, ni s’émouvoir de tout.
« Couper la langue. Qui fallait-il être pour couper la langue d’un homme ?»
Rentrer en littérature corse, c’est une grande aventure. On se doute bien, qu’elle doit être à l’image de l’ile : belle, et terriblement rebelle, complexe à souhait, mystérieuse. Autrement dit, il faut un peu de patience, prendre le temps de suivre l’auteur dans ses détours et contour pour appréhender cette histoire de vengeance simple en apparence par son origine, mais qui s’avère être aussi tortueuse que les sentiers du maquis corse.
La période est assez difficile à situer ; c’est au
fil de la lecture que les choses se précisent. La narration se veut multiple, et change souvent sans vraiment prévenir.
Enfin, l’histoire se révèle ombrageuse, tout comme les différents personnages, dont certains sont difficiles à cerner.
Si j’ai eu parfois du mal à m’imprégner de " corsitude", si j’ai eu parfois un peu peiné à m’y retrouver dans la narration, je reconnais bien volontiers la qualité de l’écriture de Marc Biancarelli, et le soin qu’il met à monter ses personnages ; des personnages durs, violents, au caractère bien trempé ; des personnages attachant, malgré tout.
Ce roman me laisse perplexe sur le fond, et le sujet, mais dont la forme ne manque pas d’atout, et qui me donne envie de revenir vers l’auteur.
Retour au pays
La vie les avaient éloignés…ils sont de retour dans leur Wisconsin natal, à Little Wing. Ils s’y retrouvent.
Ce premier roman, est un subtil assemblage polyphonique de tout ce qui les construit, de ce qu’ils ont aimé, de ce qui les a séparé, fâché, ou malmené. Une amitié indéfectible unit nos personnages. Et c’est au fur et à mesure, et par la voix de chacun, et chacune, puisque les épouses, ont droit aussi au chapitre, que nous apprenons à mieux les connaître, et surtout à les aimer.
L’auteur, de par une construction habile parvient à les rendre tous et toutes attachant. Il s’applique à immerger le lecteur au sein d’une petite ville moyenne américaine, au milieu de nulle part, et surtout à faire aimer ce territoire dépaysant au possible.
La plume de de Nickolas Butler est enlevée ; elle donne un certain dynamisme à ce roman qui se lit avec grand plaisir.
Assurément un bon premier roman d’un auteur à suivre.