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Publié en 1932, Brave New World (Le meilleur des mondes) est un roman d'anticipation dystopique plutôt complexe. L'auteur nous plonge sans détour dans un monde très codifié en attaquant son roman avec la visite du laboratoire où sont incubés puis conditionnés les enfants. Après un début très laborieux, l'intrigue se met peu à peu en place et j'ai eu moins de peine à suivre l'évolution des protagonistes... sans toutefois être passionnée par leurs aventures.
Une lecture en demi-teinte donc, avec une intrigue qui ne m'a de loin pas tenue en haleine à chaque page et des personnages
avec qui j'ai eu de la peine à accrocher. Mais, une fois le livre refermé et avec un peu de recul, impossible de nier la force de la dystopie imaginée par Aldous Huxley. L'enfer de cette société règlementée - aseptisée - homogène - déterministe - consumériste à l'extrême, le tout mis en place pour assurer le bonheur, ou du moins l'absence de malheur des hommes et des femmes. Cela fait froid dans le dos!
Une lecture qui ne m'a donc pas emballée en elle-même mais des idées fortes qui font bien cogiter, même 80 ans après écriture. Cela suffit, à mon avis, à en faire une lecture indispensable.
Suite à la perte du manuscrit de son premier roman, Paul Molfey,fils d'un colonel-résistant mort au combat et d'une artiste juive déportée, revient, brisé, à Sainte-Colombe-sur-Saye où il s'était réfugié pendant la guerre.
A travers ses yeux, Julian Gloag décrit la vie monotone d'un petit village de province des années 40-60. On découvre ainsi peu à peu les secrets du village, les amours interdits, les rancoeurs, le noyau formé par les trois "ennemis" traditionnels que sont le médecin, l'instituteur et le curé, les histoires de voisinage... mais on ne peut toutefois pas vraiment
dire que la vie villageoise soit au centre de ce roman, qui jongle à travers les époques, de manière aléatoire, sans pourtant perdre son lecteur.
Non, L'imposteur n'a pas d'intrigue centrale; il parle à la fois de l'après-guerre, d'écriture, de tromperie, d'entrée dans la vie adulte, des difficultés de la vie de couple, de la dynamique des sociétés villageoises, des années 50. Ca peut sembler fouilli, mais pourtant, le tout se lit sans même y penser. On traverse avec empathie la vie de Paul, personnage détruit, passif mais attachant, en espérant qu'un déclic s'opérera, qu'il arrivera à être heureux et à retrouver le destin lumineux qui aurait dû être le sien. Les autres personnages passent dans ce roman, y laissant simplement une petite marque, un peu d'empathie, sans en voler la vedette. Le roman a un petit côté nostalgique et lancinant, sans jamais être ennuyeux. Le style est toujours juste et sans fioriture, comme si l'écriture se faisait sans effort.
Il m'est difficile d'expliquer pourquoi j'ai passé un bon moment avec L'imposteur, mais ce fut le cas. Tout s'enchaine parfaitement, sans excès et sans aspérité. Une jolie découverte d'un auteur que je relirai volontiers.
Une bonne idée de départ et un message malheureusement sous-exploités.
L'idée de départ de cette petite fable philosophique m'a tout de suite intriguée. L'apparition de cette corde dans un village au quotidien immuable provoque un grand chamboulement des habitudes et des attitudes. Les personnalités de chacun trouvent là une opportunité de mieux s'exprimer et de se révéler: le leader, l'intellectuel, le courageux ou encore le sage.
J'ai ainsi bien accroché au début du roman et cogité sur les différentes issues possibles pour cette aventure. Les interprétations du sens du roman sont bien sûr multiples: nos envies d'ailleurs; le désir de sortir d'un quotidien confortable pour un peu d'aventure, quitte à tout y perdre; l'obsession de continuer et la peur de renoncer, etc. Le lecteur interprètera à sa manière le message de ce court roman, l'auteur étant resté exprès relativement vague.
Mais justement, c'est mon gros bémol pour ce livre qui tourne, à mon avis, très vite en rond et cela malgré sa brièveté (154 pages). Laissant volontairement le lecteur dans la même incertitude que les villageois, ce roman se lit au final presque comme un ébauche d'histoire: le contour des personnages n'est qu'esquissé et leur sort reste parfois très flou; beaucoup d'éléments restent sans réponse et l'histoire se termine sur une belle queue de poisson. Le tout m'a paru plus frustrant qu'inspirant et malgré un message à la base intéressant, Stefan aus dem Siepen n'a pas réussi à vraiment susciter ni mon intérêt, ni ma réflexion.