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Marie-Nel G. n'a pas encore complété son profil
Je connais déjà Patrick Potier pour avoir lu son premier roman Le rêve en deuil. J’étais contente de le retrouver dans ce second roman, à l'histoire totalement différente puisqu’il ne se passe déjà pas à la même époque. J'ai pu une nouvelle fois apprécier le style de l’auteur, précis, au vocabulaire riche et correspondant bien aux différentes classes sociales de ses personnages. J'ai également pu apprécier tout le savoir de l'auteur sur cette période et sur le milieu maritime avec les noms et fonctions des bateaux. Ça se sent à la lecture qu'il aime l'Histoire et la marine,
mais sans que cela amène de lourdeurs au récit. C’est un livre où le lecteur ressort plus riche et cultivé de sa lecture.
On va ainsi suivre de près deux hommes, le Baron Gaétan de Plessis-Panthièvre et l’abbé Bastien. Ce sont deux personnes qui s’apprécient beaucoup. Le Baron rend visite à Pauline, une jeune fille qu'il aimerait bien courtiser. Mais celle-ci a promis son cœur à Lucien. Malheureusement pour elle, il se trouve au bagne pour le meurtre de quatre personnes. Pauline sait bien qu'il n'a pas pu commettre ce meurtre puisqu’ils étaient ensemble au moment des faits. Mais ils n'ont rien dit pour ne pas mettre la jeune fille dans une fâcheuse position. C’est ainsi que Pauline demande au Baron de l'aider et de prouver l’innocence de Lucien. Voilà donc Gaétan parti dans des recherches pour innocenter Lucien. Il sera aidé par l’abbé Bastien qui sait beaucoup de choses. Il ne sait pas encore dans quel sac de nœuds ils vont s'engager, entre des trouvailles sur la véritable identité des parents de certains, aux différents indices qui se trouvent dans des endroits incongrus, Gaétan va aller de surprises en surprises et se rendre vite compte qu'il n'est pas le seul à être intéressé par l'affaire.
Cette enquête va nous mener dans plein d'endroits différents. Tout d'abord en Bretagne, avec ses ports, puis nous allons aller à Paris où Pie VI est en visite dans la capitale. Et enfin, ce périple va nous mener aussi en mer, sur des îles lointaines. J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à partir si loin. Et chaque endroit visité est très bien décrit, comme si on y était. On sent la grande culture de l'auteur et surtout le travail qu'il a dû accomplir pour rendre cette histoire si réelle. Car il n'y a pas que les décors qui sont bien retranscrits, il y a aussi les personnages, leurs fonctions, leurs rôles dans la société, du plus bas jusqu’au plus noble en passant par les pirates et les navigateurs. L'auteur nous livre ainsi une grande fresque historique qui n'a rien à envier à d'autres plus célèbres.
C’est un roman comme je les aime, très enrichissant. Car en plus de divertir par l’histoire en elle-même, elle a ce double rôle d’enseigner au lecteur des faits historiques du passé. Les légendes côtoient les faits réels. J'ai été agréablement surprise par la tournure du roman. Je m'attendais à rester en Bretagne, je ne me doutais pas qu'on allait partir si loin. Tout ceci rend la lecture passionnante, les différents événements s’enchaînent et donnent envie d'en savoir plus, de connaitre la résolution de certaines difficultés Le style de Patrick Potier y est pour beaucoup aussi. Il a divisé son roman en trois parties correspondant aux phases importantes du périple des personnages.
J'ai beaucoup aimé ces personnages. Cette histoire est aussi, avant tout, un très beau témoignage d’amitié entre deux hommes, différents de par la fonction, mais qui sauront s'entraider dans les différentes épreuves qu'ils vivront. C’est un roman qui fait passer de beaux messages.
J'ai passé un très bon moment de lecture. J’aime être surprise par un livre, qu'il m’emmène vers des chemins insoupçonnés. Le final pourrait laisser penser qu'une suite serait envisageable, je dois avouer que certaines questions sont restées pour moi en suspens et surtout, je serai ravie de retrouver le Baron et l’abbé dans une éventuelle suite. Pour moi, il y a encore quelques pistes à exploiter…
Je ne peux que vous conseiller ce roman, que vous ayez envie de vivre une belle aventure ou envie d’en apprendre plus sur l’Histoire et le monde des marins. Le titre et la couverture très évocateurs sont très bien trouvés et correspondent parfaitement.
Je viens de me prendre ce que certains appellent une claque avec ce roman. C'est un premier roman, mais ô combien réussi. Tout est présent dans ces lignes. De l'originalité, Olivier Bal a un imaginaire extraordinaire, il a su créer un monde parallèle au notre époustouflant. De la densité, chaque page est importante, il n'y a pas de temps mort, on ne s'ennuie pas. Du suspense, on est suspendu très vite à chaque mot, on tourne les pages rapidement, on veut lire plus vite que ce que l'on peut pour savoir ce qu'il va se passer dans la scène suivante. Un héros pour lequel j'ai eu des sentiments
contraires, je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler, mais c'est compliqué.
Je ne vais pas trop revenir sur l'histoire à proprement parler, le résumé en dit bien assez et ce serait spolier que de raconter plus. Sachez seulement que l'on se trouve dans les années 70 au moment de la guerre du Vietnam et toutes les atrocités qui ont pu avoir lieu à ce moment là. L'auteur décrit très bien cette période, aucun anachronisme. James Hawkins, le héros, est un soldat qui va être gravement blessé lors d'une attaque. Pendant son coma, il va vivre une expérience qui le marquera à jamais et sera le départ d'une aventure extraordinaire. Il est ainsi projeté dans une sorte de grotte, où il fait des rêves bizarres et profondément troublants. Seuls les somnifères peuvent en venir à bout. Une année après, alors qu'il lutte contre ses cauchemars, des médecins vont s'intéresser à son cas, il va ainsi faire partie d'un vaste projet où des expériences vont être faites sur ses fameux rêves. Il va être conduit au Groenland afin d'intégrer une base secrète. Et là, il va enfin comprendre ce que sont ses rêves, le pouvoir qu'ils ont. Euphorique au début, il va vite se rendre compte des dangers, mais la machine est lancée et il est bien difficile de l'arrêter.
J'ai eu beaucoup d'empathie pour James. Ce qu'il vit est terrible. Comme tous ceux qui font la guerre d'ailleurs, ils reviennent avec des images en tête difficiles à détrôner. James est un homme qui ne se laisse pas faire, et il va pourtant être terrassé par tout ce qu'il va apprendre. Il va se rendre compte également qu'il n'est pas le seul à vivre cette situation. D'autres personnes sont avec lui pour les mêmes expériences. L'un d'eux m'a profondément touchée car il a une histoire hors du commun et est très vulnérable. Ce que James arrive à faire avec les rêves est par moment effrayant. Je suis restée bouche bée devant certaines scènes, et j'avoue que je n'aimerais en aucun cas avoir les facultés de James. Autant j'ai apprécié ce personnage, autant j'ai été déçue par la suite par lui. J'ai maintenant hâte de le retrouver dans le second roman de Olivier Bal, Le maitre des limbes, pour savoir ce qu'il devient.
Tout est écrit à la première personne du singulier. J'aime bien quand les auteurs emploient ce « je ». C'est la promesse d'un récit plus intimiste où le lecteur se retrouve dans la tête du héros et lui permet de vivre ses aventures. Les chapitres sont plus ou moins longs selon les événements du jour, car ils sont tous datés et suivent le calendrier des expériences de James. Le style de Olivier Bal est très bon, à la fois fluide et dense. Rien n'est laissé au hasard, chaque mot est important. Je me suis très vite laissée emporter par l'histoire, la lecture est ainsi devenue addictive et impossible à lâcher. Ce roman aura fait partie de ceux qui m'ont empêchée de dormir et qui m'ont accompagnée en cuisine pendant la cuisson de mes repas....c'est dire à quel point j'ai été accro ! Olivier Bal a dû en plus fournir un travail en amont colossal, car rien n'est laissé au hasard. Les dates sont exactes, les faits sont précis, les détails sur la guerre sont nombreux et troublants de réalité. Les lieux sont eux aussi très bien décrits, sans lourdeur, que ce soit au Vietnam ou au Groenland. Et tout ceci, comme je le disais, sans cette impression d'ennui, toutes ces informations passent inaperçues dans le reste du roman. J'apprécie énormément ces romans qui nous plonge dans la grande Histoire en même temps que nous divertir..
Je pense que vous l'aurez compris et que ce ne sera pas une surprise, mais Les limbes est pour moi un très beau coup de cœur. Pour un premier roman, Olivier Bal a fait très fort. Je ne suis pas étonnée du tout de voir qu'il a reçu deux prix, le Prix Polar Méditerranée du premier roman 2018 et le Prix Découverte 2018 Les Géants du Polar. C'est entièrement mérité. J'ai juste un regret, celui de ne pas l'avoir lu plus tôt ! Je pense qu'il va rester un moment marqué dans mes souvenirs, je pense souvent à James lorsque je m'endors et que je me demande où vont me porter mes rêves... Au moment où je rédige cette chronique, je suis déjà plongée dans la lecture du second roman de l'auteur, Le maitre des limbes, où James revient, mais d'autres personnages aussi et je peux vous dire qu'il est tout aussi passionnant et prenant ! C'est une très belle duologie que je vous recommande.
une histoire très prenante !
Les éditions De Saxus est une jeune maison d’édition, créée en 2018. Je n'ai pour l’instant jamais été déçue par un de ses publications que ce soit dans le genre du polar ou de la romance. Losing Leah ne va pas échapper à cette règle. Je me suis vraiment régalée à la lecture de ce roman. L'intrigue est bien menée, elle démarre très vite. On est dans l’action dès les premières pages et la tension ne diminue pas tout le long des pages. L’histoire est vraiment très prenante.
Je ne vais pas trop revenir dessus, ce serait vraiment dommage de tout dévoiler et de gâcher le suspense. Comme je le disais plus haut, l’action démarre très vite et fort, puisque elle commence avec le mari, Chris Hills, qui cherche sa femme, Leah, dans les toilettes d'un endroit qu'on suppose public. On le voit s’inquiéter, appeler partout et alerter les secours pour signaler son absence. Très vite, la police va arriver sur les lieux. Tout s’est passé dans une station-service où le couple s’était arrêté pour faire une pause et boire un café. Ils se rendent dans leur maison de vacances. Ils sont rentrés tous les deux dans la cafétéria, et Leah a disparu après être allée aux toilettes. L’inspecteur et son sergent vont très vite démarrer l’interrogatoire du mari et commencer l’enquête. L’inspecteur émet très vite plusieurs hypothèses, soit Leah a disparu comme le raconte son mari, soit elle peut aussi n’être jamais venue avec lui. Les pistes sont nombreuses, certaines sont difficiles à suivre, faute d'indices valables. Une course contre la montre va ainsi avoir lieu, pour retrouver Leah en vie, l'est-elle seulement ? Les apparences peuvent parfois être trompeuses…
C’est un véritable sac de nœuds que va devoir démêler l’inspecteur Baker et son sergent Mel Daley. Ce jeu de piste va les mener dans différents endroits, dans la maison du couple, dans leur résidence de vacances, sur leurs lieux de travail respectifs. Au fur et à mesure, les indices s’accumulent. Et plus on avance dans l’histoire et plus on découvre de secrets sur chacun des personnages. Les doutes vont se porter sur plusieurs, on va découvrir avec effroi certaines vérités. La police, nous lecteurs, ne sommes pas au bout de nos surprises.
Les personnages sont bien travaillés. On assiste à l’interrogatoire du mari, Chris Hills, complètement paniqué, il décrit sa femme comme quelqu’un de fragile, dépendante de lui, ne sachant pas se débrouiller seule. L'inspecteur sait garder son calme et ne rien montrer. Le sergent Daley est plus empathique et est touchée par l’histoire de Leah. Je me suis très vite attachée à elle. Il faut dire que le choix narratif de l'auteure y est pour beaucoup dans ce sentiment puisque tout est raconté à la première personne du singulier. Ce « je » représente Mel Daley et permet d’être au plus près de ce qu’elle pense et ressent. Cela permet aussi de vivre l’enquête de l’intérieur et le plus proche de ce que peuvent vivre les personnages.
L’enquête est bien menée, avec ce qu’il faut d'informations, distillées et révélées au fur et à mesure. Ce qui, vous le comprendrez, rend la lecture prenante. Je ne voulais pas lâcher le livre avant de savoir ce qui était arrivé, si Leah était encore vivante ou non. Et Sue Welfare a su me mener vers des chemins insoupçonnés. Je ne m’attendais pas à certains faits, qui bouleversent ce que je pouvais penser de l’enquête et des personnages. Le bon style de l'auteure, la fluidité de son écriture, le juste dosage entre les descriptions et l'action rendent la lecture captivante et prenante.
Et le tout est plongé dans une atmosphère très british, avec comme décor la campagne et la ville anglaises. J'aime vraiment beaucoup cette ambiance avec le flegme britannique, avec beaucoup de sobriété dans les actions. Pas d’hémoglobine ou de sang qui gicle partout comme ça peut-être le cas dans les polars américains. Ici, c’est plus finement dosé, beaucoup plus pudique et laissé à l'imagination du lecteur. Pourtant, au vu des faits, l'auteure aurait pu déborder vers le sanglant. J'ai apprécié que ce ne soit pas le cas. Les révélations finales m'ont laissée sur les fesses. Je ne m’attendais pas du tout à cela.
J'ai passé un très bon moment avec ce roman. Je suis allée de surprises en rebondissements avec des retournements de situation que je n'ai pas vus arriver. J'aime être surprise par ma lecture, mais j'aime aussi quand c’est fait finement et sans grosses ficelles comme il peut y avoir dans certains romans où on devine tout avant la fin. Là, non. Je me suis laissée porter par l’histoire et n'ai rien vu venir.
Je ne connaissais pas du tout Sue Welfare, même de nom, et pourtant, selon sa biographie, c’est une auteure à succès puisqu'elle a écrit plus de trente livres. Je note donc son nom et vais suivre ses prochaines parutions, c’est une auteure que je prendrai plaisir à lire à nouveau.
Je ne peux que vous conseiller ce roman, si vous avez envie d'une lecture prenante, qui vous distrait et vous sorte de vos tracas, n’hésitez pas à découvrir Losing Leah.