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Alors que s’effondre l’idée d’une identité du sujet à portée universelle (nationale, politique, familiale ou autre), nous cherchons désespérément un appui sur quelque chose qui nous appartienne en propre, sans aucune contestation possible. Or, le corps semble répondre à cette exigence contemporaine : habeas corpus. De croire que nous l’avons, nous en venons même à imaginer que nous le sommes : nous sommes cette image que nous renvoie le miroir, flatteuse ou désespérante, jamais indifférente.
La mode nous offre cette identité singulière, changeante, et en même temps universelle, à laquelle nous aspirons tant. Elle nous fait désirer, elle nous rend (croyons-nous) désirables. De la mode nous voici insensiblement amenés au symptôme, le signe de ce qui ne va pas dans le réel et qui touche toujours au corps, et donc à son image, puisque c’est tout ce que nous en appréhendons. Nos symptômes, ces « événements de corps «, disait Lacan, s’enracinent dans l’imaginaire contemporain.
Loin d’être intemporels, ils empruntent leur « enveloppe formelle « à des courants sociaux qui les façonnent, à des modes.