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Depuis que les savoirs écologiques traditionnels des populations locales et des peuples autochtones ont été incorporés dans l'Agenda 21 et dans la Convention sur la biodiversité, leur rôle dans la gestion de leurs ressources naturelles a accédé à la reconnaissance internationale. Toutefois, il est aussi difficile pour des peuples loin des lieux du pouvoir de se faire entendre dans les arènes nationale et internationale que pour ces instances d'entrer en relation avec eux et d'appréhender leurs savoirs.
Le rôle des ONG environnementales et une partie de leur pouvoir en tant que médiateurs dans le domaine des savoirs locaux viennent, sans doute, précisément de cette situation paradoxale : la reconnaissance par des instances nationales et internationales d'un savoir qu'ils ne peuvent appréhender directement. Cependant, la médiation des échanges de savoirs traditionnels révèle aussi les tensions et les ambiguïtés qui caractérisent la relation entre les intérêts de la biodiversité et des peuples autochtones.
Quand ceux-ci partagent un espace avec les ONG, les développeurs et d'autres parties intéressées, ce sont des conceptions et des pratiques du rapport à la nature profondément différentes qui sont déployées. La gouvernance de la biodiversité pose des problèmes difficiles et incontournables de participation et de responsabilité. Ce numéro esquisse quelques pistes pour de futures recherches en comparant des rencontres entre l'autochtone et l'écologique qui ont eu lieu depuis trente ans dans les pays et les contextes les plus divers.