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Dans nos sociétés, les diverses manifestations collectives interrogent la fonction du lien groupal. Cette question se pose également avec le recours de plus en plus fréquent aux dispositifs de groupe auprès de sujets, de couples, de familles, d’équipes et d’institutions en souffrance ou en rupture de liens. Confrontés à la groupalité dans le quotidien des pratiques professionnelles, les praticiens s’appuient, de façon explicite ou implicite, sur différents concepts d’organisations intra, inter ou trans-subjectives des liens.
L’énigme d’une relation entre subjectivité, altérité et groupalité traverse le questionnement psychanalytique depuis son origine. La pratique psychanalytique des groupes problématise et met en tension différentes compréhensions de la groupalité. Au coeur de ces tensions émerge une conception groupale de la psyché : la notion de groupalité psychique est un leurre pour certains, lié aux effets de captation imaginaire dans le groupe ; elle est une révolution pour d’autres, instaurant la groupalité au sein de la conflictualité subjective.
Cette question et les conceptions du lien psychique qu’elle suppose sont ici mises en débat, à partir aussi bien des pratiques cliniques groupales et institutionnelles que d’une approche interdisciplinaire.