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La question n'est pas d'abord : comment gérer la santé mais qui est en santé? Qui a la santé? Qu'est-ce que la santé? Une philosophie de la santé, corrélative d'une anthropologie de la maladie et de la finitude, doit donc être conduite de manière autonome, relativement indépendante des stratégies centrées sur les politiques et la gestion de la santé proprement dite. La question doit être considérée en amont de l'institution médico-hospitalière et médico-sociale, comme une question de propriété individuelle et de sens.
(...) La théologie chrétienne a notamment pour tâche d'instruire une critique différenciée des enjeux que la bioéthique pourrait être tentée de confier aux seules vertus de la rationalité scientifique, souvent réduite à une simple rationalité instrumentale et marchande. Projet humain, la bioéthique est index d'immanence modeste et de finitude assumée. A se profiler contre toute forme de transcendance, elle ne ferait que manifester sa fatuité et sa partialité.
Pour les croyants, les chrétiens en particulier, il convient dés lors de partager les espérances réalistes et limitées que soulèvent les promesses du savoir et de la recherche, sans jamais céder aux illusions et aux sirènes du tout biotechnologique ni même, par conséquent, du tout bioéthique. " Denis Müller, infra.