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Le crime sur le web recouvre une multitude de situations, de pratiques et d'acteurs. Il renvoie aussi bien aux crimes/délits qui menacent l'intégrité des systèmes d'information (intrusions dans les systèmes, attaques virales, perturbations du fonctionnement des systèmes, atteintes aux données…) que ceux utilisant le cyberespace comme simple vecteur ou outil de délits plus conventionnels (fraude, trafics de drogue, trafics d'armes, criminalité économique et financière, pédopornographie, racisme, propagande terroriste, harcèlement, etc.).
Le crime (cyber ou pas) peut être aussi analysé à partir des traces laissées en ligne qui offrent aux chercheurs en sciences sociales l'occasion d'exploiter de l'information sur le crime d'une nature nouvelle.
Partant de cette conception large du crime en ligne, ce numéro de Réseaux propose de dépasser la notion de « cybercriminalité » qui généralement confine à la compréhension du changement de nature de la criminalité opérant par et sur des appareils électroniques ou des réseaux informatiques.
Il s'agit plutôt ici d'interroger d'une manière générale les liens entre le crime et le web. Plus précisément, nous renversons l'approche habituelle en interrogeant la manière dont le web met le crime à l'épreuve, et non pas l'inverse. Le web est ainsi envisagé comme un espace sociotechnique sur lequel il est possible de faire des sciences sociale au croisement de la sociologie crime et des études numériques.