Biographie de David Eddings
David Eddings est né en 1931 à Spokane, Washington, dans ce grand Nord-Ouest des USA où le destin le ramènera souvent. Etudes au Junior College d'Everett (1950-1952) puis Reed College (1952-1954). Service militaire en Allemagne (1954-1956) : visite les grandes villes d'art européennes. Passe le M.A. (1957-1961) et s'inscrit en Ph.D. de littérature à l'Université du Washington à Seattle. Judith Leigh Schall est née en 1937; elle a passé son enfance dans un village près de Pittsburgh avant de rejoindre l'armée de l'air.
Puis elle rencontre David Eddings à Tacoma et l'épouse en 1962 après un été aventureux qu'il racontera dans High Hunt, son premier roman (1973). Dans l'immédiat, il trouve du travail chez Boeing, qui l'envoie dans le Dakota pour s'occuper de missiles, puis à la Nouvelle-Orléans pour s'occuper de la fusée Saturne. Mais Leigh, asthmatique, ne supporte pas le climat de la ville et le couple retourne au Dakota, où David devient professeur de collège, puis à Denver, où il est engagé par Safeway (une chaîne de supermarchés) tandis que Leigh trouve du travail dans un motel.
Le magasin, en 1974, est le théâtre d'un hold-up tragique; il en tire The Losers (1992), un thriller sur le mal et la violence, qui se passe à Spokane, lieu de sa naissance, où il s'est replié après la fusillade. Mais ce n'est pas sa vocation d'écrire des romans " sérieux ", même sur l'ennui dans les villes moyennes; il relit Tolkien, reprend ses notes de cours sur la littérature médiévale et construit un univers complet avec ses cartes et ses guerres des dieux.
A partir de 1982, il rencontre le très grand public avec la Belgariade et sa suite : la Mallorée ; une écriture moderne, une narration claire malgré la multiplication des personnages, un humour léger, la vie de ses dialogues sont sans égal dans la fantasy d'aujourd'hui. En 1995, il reconnaît Leigh comme co-auteur de ses romans : c'est à elle que l'on doit les décors concrets, les personnages féminins, les chutes incisives.
suite et premier tome...
Le premier tome montre tous nos héros baladés au travers du Ponant, derrière un roi de Riva puissamment armé. Garion a grandi. Il est moins naïf, mais reste très susceptible (adorable) et ses répliques prennent un peu plus de piquant. Leur quête contre le culte de L'Ours, abordé là aussi dès la saga de la Belgariade, est tout simplement brillamment détaillée par l'auteur, et les derniers passages du livre laissent la sensation d'avoir sauté à pieds joints avec les héros dans le piège tendu ! Car ce premier tome se veut le point de virage, le lien entre les deux épopées et surtout une base pour l'histoire à venir. On apprend ainsi que l'histoire se répète... On pourrait craindre que l'auteur narre à nouveau les mêmes combats, les mêmes périples. Que nenni ! L'histoire se répète effectivement, mais pas la narration. Les héros vont devoir suivre la Prophétie, affronter donc pratiquement les mêmes événements sauf qu'ils ont changé, vieilli et que cette maturité - Belgarath et Polgara n'étant pas vraiment concerné - apporte d'autres réactions, d'autres enjeux et surtout êtres accompagnés d'autres personnes !