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Ce qui se présente sous l’apparence de l’urgence impose aujourd’hui une réponse immédiate. Protocolarisée, la construction standardisée de celle-là abrase la qualification subjective de l’urgence dont le rythme ne laisse aucune place à l’attente, à l’élaboration. L’impérieuse exigence, telle que l’enfant ou l’adolescent la manifeste dans diverses situations, pousse, dans certains cas, parents, éducateurs, à accorder une satisfaction immédiate, à « donner tout ce dont il a besoin », ne trouvant plus les moyens d’énoncer un non.
Différer, au sens d’une ouverture à la pensée, suscite rejet et intolérance. Le masque de l’urgence, n’obture-t-il pas cet écart qui laisse présager l’inadéquation entre la demande et l’objet ?