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Hugo Chavez au Venezuela, Evo Morales en Bolivie, Michelle Bachelet au Chili, Luis Ignacio Lula da Silva au Brésil, Alan Garcia au Pérou, Nestor Kirchner en Argentine : autant de chefs d'Etat latino-américains qui se revendiquent désormais de la gauche, les uns étant des sociaux-démocrates, d'autres des populistes de gauche. Le temps du libéralisme triomphant des années 1990 en Amérique latine semble dépassé.
La gravité de la crise économique argentine a sans nul doute contribué à renforcer le discrédit des pratiques du Fonds monétaire international (FMI), à remettre en cause le bien-fondé des privatisations. Le modèle économique imposé par les Américains des Etats-Unis est fortement rejeté, au profit d'un nationalisme économique affirmé. On est loin du " projet des Amériques " porté par les Etats-Unis dans les années 1990, mais l'alliance bolivarienne prônée par Hugo Chavez risque de ne pas connaître une plus grande réussite.
Ainsi, les pétrodollars vénézuéliens et l'affirmation d'un anti-impérialisme radical n'ont pas réussi à faire élire le Péruvien Ollanta Humana, poulain du dirigeant vénézuélien. Ce sont certains des enjeux de ces évolutions qu'explore ce numéro d'Hérodote.