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Ce volume explore les perspectives d'approche historique de la littérature de témoignage "ordinaire" (journaux personnels, récits de vie, livres de raison ou correspondances) : un matériau, rarement destiné à la publication et disséminé dans les archives privées et publiques, qui suscite un intérêt croissant auprès des chercheurs. Prenant acte de la critique à l'encontre du tournant culturaliste (linguistic turn), qui a montré ces dernières années le danger qu'il y avait à détacher de telles sources de leur ancrage social, il entend tisser des liens entre ces "egodocuments" et l'analyse historique des pratiques socioculturelles (mémorielles, identitaires, scripturaires, éducatives, religieuses, de santé, de lecture...), en nourrissant le débat méthodologique.
Au fil d'études de cas et d'articles de synthèse dans lesquels douze auteures de divers pays se renvoient la question de savoir comment mettre en lien l'individu et la (plus) grande histoire, en convoquant notamment la microhistoire, la transculturalité, la performativité de l'écrit personnel ou sa capacité à représenter l'espace social, c'est dans l'atelier de l'historienne que le lecteur, la lectrice est conviée.