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Esthétique du trouble, de la peur, film noir, fantastique, carrefour des genres, spiritualité et transcendance, secret, labyrinthe. En cette époque du tout "montrable" , il est d'autant plus nécessaire de replonger aux sources d'un maître de l'économie visuelle tel que Jacques Tourneur (1904-1977). Fils du cinéaste Maurice Tourneur, né à Paris et devenu citoyen américain en 1919, il aura tourné ses premiers films en France et aux Etats-Unis sous le patronnage de son père.
S'il brasse tous les genres, film noir, thriller, western, film d'aventures pseudo-historiques, peplum, film de guerre, c'est surtout dans le fantastique qu'il saura donner toute sa mesure, de La féline à L'homme-léopard en passant par Vaudou, avec une touche poétique et transcendantale spécifiquement tourneurienne où règne l'ambiguité. N'est-ce pas justement par l'esthétique du trouble, la mise en scène du secret que ce cinéaste iconoclaste annonce sa propre postérité, toute de modernité annoncée ?