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Agnès Sorel est installée au Roberdeau, où elle mène une vie familiale qui lui sied à loisir. Lorsque le roi est présent à Chinon, elle participe volontiers aux réjouissances de la cour. Elle aime le beau, les arts, le luxe, les étoffes, les épices d'Orient et les parfums que ramène Jacques Coeur de ses voyages. C'est alors qu'elle va avoir l'idée de vouloir libérer le corps de la femme : "il faut de la gaîté, dit-elle ! Il faut que la féminité s'épanouisse, juste rehaussée par les couleurs, par le chatoiement des tissus, il faut que les bijoux ne soient qu'un complément à la beauté naturelle".
Agnès s'entoure d'artistes qui excellent dans la peinture, la musique et la botanique afin d'enrichir son Livre d'Heures. La poésie garde une place privilégiée, elle entraîne dans son sillage l'amour courtois qui se magnifie. Les banquets reçoivent avec Agnès leurs lettres de noblesse, on peut maintenant évoquer le raffinement : "l'art de la table" est né ! C'est une évolution des usages, que dis-je ! Une révolution des modes de pensée ! La quête de la beauté des âmes laisse enfin un peu de place à la beauté du corps.
La noble apparence, la prestance, se conjugue avec le plaisir des sens.