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Les mots font le commerce Le jugement est a priori sa licence. Servez-vous ! Complétez-vous ! Le marché est sur le sol de l'Orient Riant le brillant des hertz Dû des carences Portez-vous bien ! Qui voudra s'allonger de son bien ? Constant le conscient Bridant le béant. Mohammad Kayam ANNUN n'est pas de ces poètes que l'on oublie. A l'image du vent, sa voix unique se fait tour à tour mutine, tendre et suave.
Il traduit en mots le monde qui nous entoure, le pare d'émeraudes, d'agates - de ces filles de la pluie dont il orne aussi les pages de ce livre. Il évoque l'Orient et ses épices, les secrets antiques qui se chuchotent aux détours des dédales. Il fait de son oeuvre un palimpseste, écrivant l'avenir sur les vestiges du passé, réécrivant ce qui l'a déjà été. Puisant son inspiration dans le palpable et l'épopée, il réussit le pari de remettre la poésie au goût du jour.
Il nous aide à sortir du réel pour nous perdre dans le rêve : lâchant ainsi prise, nous revenons de ces tribulations poétiques plus ancrés en nous-mêmes...
