Après Lettres pour Laure, roman courtois en poésie, contant un Amour impossible, suspendu à son dénouement, que sera l'avenir, lorsqu'il s'agit de se séparer, de partir définitivement, pour aimer Laure, à tout jamais ? Tout est finalement supporté par la Tuchè d'Aristote : la destinée, la fortune. Quand l'avenir est inconnu. Dans notre société matérialiste, où la science se résume maintenant à l'instrument, la technique, l'ingéniosité, et où la vie happe les petits bonheurs à ne pas manquer, qui semblent répondre à nos voeux les plus profonds, la grande question : "Qui sommes-nous ? Pourquoi ? " est bien vite oubliée.
L'auteure découvre alors, dans le monde de l'Amour, ce qui pourrait fonder une société plus humaine, sans instrumentalisation. Dans un au-delà du consommable, à tous les niveaux, cette question essentielle de l'Amour, replace les fondements de l'Humanité dans l'humanisme et le souci de l'élévation des Etres. Le technique est-il le réel fondamental ? Le pouvoir n'est-il pas le propre de la folie humaine, qui s'oppose de fait, à l'idéal de l'Amour ? Peut-on sublimer l'Amour, pour dépasser la folie du pouvoir ? C'est peut-être là, que Tuchè nous questionne...
Encore faut-il avoir le courage de s'y confronter, sans cécité : chacun de nos choix est-il léger ? N'a-t-il pas un prix ? Mais la fortune, quand elle nous arrive, impromptue, impensable, sans raison apparente, elle, n'a pas de prix !