En cours de chargement...
Depuis que je suis revenu dans la fumerie, j'ai cessé de souffrir, je vis reclus dans mon palais de mémoire. Les yeux clos, l'embout brûlant entre les lèvres, je vois Jade tel qu'il m'apparut en ce jour lointain, à la grande chasse d'automne, son faucon sur un bras… Dans les limbes d'une fumerie d'opium, le jésuite Artus de Leys, déserté par la foi, déchiré par l'amour, hésite entre le réconfort de l'oubli et la douleur du souvenir.
L'homme qu'il aime n'existe plus que dans son esprit, et pour l'y faire revivre sans cesse, Artus bâtit un édifice imaginaire hérité d'un art antique : un palais de mémoire. Au fil des « pièces » qu'il y ajoute, il se revoit arrivant en Chine pour former les jeunes lettrés de la Cité interdite à l'invitation de l'empereur Kangxi. Il revisite sa vie parisienne, convoque ses amis d'antan. Il chevauche à travers la Mandchourie au côté de Jade, son élève bien-aimé, prince qu'il initie à l'ars memoriae et à la foi chrétienne.
Mais Artus ne peut repousser le souvenir du tour funeste que prendra leur passion, sous peine de voir s'effondrer son palais de mémoire… A travers ce conte tourmenté, exquis, Elise Fontenaille entraîne le lecteur sur des chemins intellectuels, spirituels et sensuels, dans un voyage hypnotique.
Ars Memoriæ
1720 à Pékin. Un Jésuite enseigne l’art de mémoire à un jeune prince mandchou, et s’éprend de son élève.
Grosse déception pour ce livre dont j'attendais une réflexion un peu plus fine. Il se lit comme une enfilade de clichés sur la Chine du XVIIIe siècle, à peine différents de ceux que l’on peut trouver dans la littérature de l’époque. Certaines scènes nauséeuses jouent sur de vieux préjugés racistes sans même avoir l’« excuse » du second degré ou de la critique.
Au vu des défauts précédents, les anachronismes ne sont que la cerise sur le gâteau, mais franchement, un Jésuite du début du XVIIIe qui cite Nerval, Beaumarchais et Marx ?!