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Amour
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adolescence
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famille
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amitié
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Victor Hugo
Passé la première partie du livre qui ne fait que présenter la vie plutôt ordinaire d'une jeune fille ordinaire, le livre gagne en profondeur.
En plus des déboires d'ado et des disputes parentales, on assiste à la jolie naissance d'une amitié, toute en tendresse, subtilité et jolis mots. C'est cette partie-là que j'ai le plus aimé. Il est assez rare de décrire avec cette précision la façon dont se construisent ces relations souvent bien plus durables que l'amour, et Marie Pavlenko y parvient très bien.
De la même façon, comme en miroir, la relation de Déborah avec sa mère va
comme se fragiliser, exploser et finir par éclore d'une très belle façon, en révélant les secrets gardés pendant toutes ces années, et on découvre alors tout ce qu'un parent est capable de faire pour le bien-être de ses enfants, et toutes les erreurs que cela comporte.
Alors ce livre est quand même plus que sa couverture un peu cheap, et si vous aimez les romans bien écrits qui parlent de l'adolescence, n'hésitez pas. La plume de l'auteure et juste et précise, sans en faire trop. Et le personnage de Déborah, bien qu'un peu cliché par moments, n'en est pas moins très attachant, pourvu d'une certaine langueur et d'un humour acéré.
La vie est dure quand on est un(e) ado'!
La richesse de cette chronique adolescente tient à la finesse et à la perspicacité dont l'auteur fait preuve dans l'esquisse de deux univers opposés: l'un adulte enferré dans des problèmes d'adultes, souvent peu disponible à l'écoute, et l'autre peuplé de jeunes en quête de repères qu'ils ont bien du mal à trouver, et qui font preuve d'une sacrée force intérieure pour mener à bien à la fois la réussite scolaire que l'on attend d'eux, et la « construction » d'une personnalité qui tienne la route dans un monde difficile.
Deborah a un caractère affirmé, une vraie générosité, le courage d'affronter les non-dits, elle est attachante et donne envie au lecteur de connaître le dénouement de son histoire au multiples écueils.