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La conscience qu'a l'homme de sa propre finitude a toujours été, dans les sociétés anciennes comme dans les civilisations contemporaines, un ferment puissant du sentiment religieux. Aussi, toutes les grandes religions ont-elles cette fonction - entre autres - de permettre à l'homme de préparer sa mort. Pourtant, la Bible déconcerte, en particulier l'Ancien Testament. Yahweh, le grand dieu d'Israël, apparaît totalement indifférent à la sphère de la mort, laquelle repose sur des croyances qui lui sont étrangères.
Ainsi, pendant des siècles, culte officiel et rituels funéraires se côtoient sans se pénétrer. Mais lorsque le monothéisme deviendra plus rigoureux, les théologiens juifs finiront par prendre ombrage de cette dualité. Dans les derniers siècles avant le Christ, ils chasseront les divinités funéraires des antiques demeures où elles résidaient pour ne laisser subsister qu'un seul dieu dans leur panthéon.
Mais la Bible garde l'écho de ces évolutions et de ces conflits. C'est l'objet de cet ouvrage : retrouver l'ancienne conception israélite de la mort et comprendre comment elle dut se plier aux exigences du monothéisme.