Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Monde d'eaux miroitantes entre lagune et canaux, de lumières changeantes, d'enfilades de ponts enjambant des canaux sinuant de campi d'un autre âge...
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Monde d'eaux miroitantes entre lagune et canaux, de lumières changeantes, d'enfilades de ponts enjambant des canaux sinuant de campi d'un autre âge à de somptueux palais surgissant d'entre mer et ciel, Venise est un rêve de pierre et d'eau que l'on ne présente plus. Dans ce labyrinthe indéchiffrable de canaux exigus, de calle, de salizzade d'un autre temps, la vieille cité des doges se révèle comme un écrin de vénérables demeures, de sanctuaires baroques, où l'on passe sans coup férir d'un édifice vénéto-byzantin à un palazzo palladien, des piombi où croupit un certain Casanova au ghetto dont Napoléon brisa les chaînes. Pourtant, loin des clichés mais sans renier jamais les splendeurs écloses à l'ombre de San Marco, cet ouvrage s'immisce par le biais de dix chapitres thématiques dans les coulisses de ce fastueux décor, découvrant ici la chaleur d'un bacaro, là un marché animé, le savoir-faire d'un artisan ou une île de pêcheurs et ses cabanes sur pilotis, là encore un jardin secret ou une tonnelle campagnarde mystérieusement sauvée de la fièvre de construire qui a toujours caractérisé la Sérénissime. Ses relations avec la mer, son histoire mouvementée, ses fêtes, même sa cuisine ne sont plus figées dans le passé. Car Venise, qui fut l'un des États les plus puissants d'Europe, n'est pas qu'une charmante carte postale jaunie. C'est aussi une ville contemporaine qui vit son quotidien loin des pigeons de la Piazza, des Titien et des Tintoret qui ennoblissent ses églises, et qui entend bien le faire savoir.