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Bedrich arrive dans la ville-ghetto avec femme et enfant. Il intègre le bureau des dessins. Il faut essayer de trouver chaque matin un peu de satisfaction en attrapant un crayon, jouir de la lumière sur sa table à dessin, pour enfin s'échapper du dortoir étouffant, oublier la faim, la fatigue et l'angoisse. Chaque jour se succèdent commandes obligatoires, plans, aménagements de bâtiments. Chaque nuit, le groupe se retrouve, crayon en main, mais en cachette cette fois.
Il s'agit de représenter la réalité de Terezin sans consigne d'aucune sorte. Et alors surgissent sur les feuilles visages hallucinés, caricatures. Tout est capté et mémorisé la nuit puis dissimulé précieusement derrière cette latte de bois du bureau des dessins.
Une forêt d'arbres creux
En 1941, l'artiste Bedrich Fritta et sa famille sont déportés au sein du ghetto de Terezin.
Antoine Choplin se demande ce qu'il peut rester d'humanité à l'intérieur du camp.
Tailler minutieusement un crayon ou réciter chaque jour un poème à son enfant permet de se raccrocher à la vie.
L'écriture concise et sans fioriture d'Antoine Choplin, donne tout son sens à ce texte bouleversant mais néanmoins poétique.