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Défendre cette femme... Effacer les clichés qui la défigurent. Briser le masque que le mépris a scellé sur son visage. Aimer cette femme dont tant d'hommes n'ont su que convoiter le corps et envier le pouvoir. C'est cette passion qui anime le cinéaste russe Oleg Erdmann, désireux de sonder le mystère de la Grande Catherine. Qui était-elle ? Une cruelle Messaline russo-allemande aux penchants nymphomanes ? Une tsarine clamant son "âme républicaine" ? La séductrice des philosophes, familière de Voltaire et Diderot, Cagliostro et Casanova ? Derrière ce portrait, Erdmann découvre le drame intime de Catherine - depuis son premier amour brisé par les intérêts dynastiques jusqu'au voyage secret qui devait la mener au-delà de la comédie atroce de l'Histoire.
L'art de ce grand roman transcende la biographie. L'effervescence du XVIIIe siècle européen se trouve confrontée à la violente vitalité de la Russie moderne. La quête d'Erdmann révèle ainsi la véritable liberté d'être et d'aimer.
critique
Le décor est planté : un miroir : passage vers le subjectif et une pièce de théatre : passage vers l'irréel. Oleg met en scène la vie de Catherine II de Russie : La Grande Catherine. Qui était-ellle ? La nymphomane, la tsarine, l'amante amoureuse, une tueuse, une sanguinaire, une mélancolique ? C'est ce qu'il cherche à comprendre et à savoir dans son oeuvre de théâtre. Il n'y arrive pas. Il fait d'autres choses : la guerre, la photographie. Mais cette femme troublante le suit. Il va la retrouver par l'intermédiaire d'une rencontre avec une ancienne connaissance devenu homme d'affaire. Lui aussi il veut mettre en scène la vie de la tsarine mais il ne retient que le côté sexuel et dégueulasse de cette vie au sommet du pouvoir. Oleg accepte de l'aider en lui écrivant son scénario. Plus tard, Oleg retrouvera un de ses anciens amours. Encore un parallèle avec Catherine.
A travers la vie d'Oleg, c'est la description d'une société russe qui a changé, a évolué, nécrosée par l'argent et une reconstruction pour détruire un passé dangereux.
Ce livre bien écrit qui mêle l'irréel ou réel se termine par une belle conclusion que je ne dévoilerais pas pour ménager le suspens.