L'auteur se prend " à espérer une école traversée par une inspiration, bousculée par la vie, fière de son identité, enthousiaste pour la connaissance et la culture, passionnée par la formation des hommes, soulevée par l'immense courant qui de la matière va vers l'Amour, transcendée par un ailleurs ".
C'est d'aventure dont il s'agit, c'est-à-dire de ce qui peut venir, de ce qui est sur le point d'advenir, de ce qui doit venir, et qui adviendra, nous l'espérons.
Et si ce défi était relevé par une école qui puise sa référence dans un texte qui ne cesse d'advenir, que les hommes ne cessent de faire présent, qui n'enferme pas l'homme dans des certitudes définitives, mais qui donne un cadre permettant d'inventer, dans la tranquillité du respect sacré de la personne humaine, dans l'exigence de la cohérence entre la parole et la pratique, de nouvelles relations sociales, un nouveau rapport au monde ?
Pour cela, faut-il encore que de la maternelle à l'université cette école veille à rester fidèle à sa parole non dans des discours même généreux mais dans le quotidien de la classe ?
" Une école qui tient parole "
Pour l'école... tenir parole c'est, en premier lieu, poser la question de sa fidélité au projet initial.
Tenir parole c'est, à l'inverse de tenir discours, dire une parole sur l'éducation pour aujourd'hui et pour demain.
Tenir parole c'est, à l'instar de " tenir table ouverte ", n'exclure personne du banquet de la culture et de la réflexion.
L'auteur voudrait que l'école soit ce lieu où l'on tienne parole ouverte en permanence, à savoir lieu de débat ouvert au passant.
C'est ainsi que ce livre se veut parole ouverte au lecteur qui s'y promenera et qui voudra tenir débat pour lui-même.