Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Prenez un rédacteur médical de quarante-quatre ans en pleine crise existentielle, placez-le tous les matins, " à l'heure où l'aube noircit la campagne...
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Prenez un rédacteur médical de quarante-quatre ans en pleine crise existentielle, placez-le tous les matins, " à l'heure où l'aube noircit la campagne ", face à ses pensées et à l'âtre de sa petite maison perdue dans les frimas de l'hiver, ajoutez-y l'évocation tendrement triste de sa famille, les mille et un objets domestiques qui encombrent son esprit et son intérieur bourgeois, un chat, une cane, et même quelques ratons laveurs... ne reste plus alors qu'à craquer une allumette au début de chacun des trente-trois
chapitres pour voir s'animer tout le drôle de petit monde ainsi créé par Nicholson Baker pour son anti-héros. Un monde miniature, qui serait comme le négatif de l'immense fresque de Proust : Brièvement, je me suis levé de bonne heure ! Le monde d'un magicien de l'ordinaire, qui initie son lecteur aux beautés de la goutte d'eau qui glisse sur la paroi d'un gobelet, aux délices de l'achat d'un frigo miniature pour la chambre d'amis. Ce monde, si familier et surréel, c'est le nôtre. Et si nous sommes invités à en parcourir les replis les plus insignifiants et les plus drôles, c'est pour mieux apprivoiser le désespoir et la
mort qui le hantent, qui nous hantent.