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Hartzel, ville septentrionale et frontalière, avec ses quartiers wende, juif, militaire. Là trônent les bâtiments austères et glacés du collège Saint-Onuphre où est nommé le jeune Stankovic. Une institution où bruissent les chuchotements, où les échanges se font à couvert, où les secrets abondent, où les chambres sont régulièrement l'objet de fouilles. Car clos, Saint-Onuphre n'en cristallise pas moins les tensions qui se jouent à l'extérieur de ses murs, dans cette contrée située près d'un pays où se trament des événements qui bouleverseront l'existence du simple enseignant.
Avec son contexte politique qui se devine plus qu'il ne se dit, avec ses personnages tout en faux-semblants, avec ses dialogues lourds de mystère, "Un semestre en enfer" s'affirme comme l'un de ces romans à l'atmosphère saturée de non-dits, prête à s'embraser à la moindre étincelle. Une œuvre forcément déstabilisante, qui nous propose une immersion oppressante dans ses pages, et tutoyant un onirisme sombre et ténébreux...