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libertin
Les éditions des Busclats proposent à des auteurs reconnus un pas de côté et c'est au tour d'Arlette Farge de piocher encore une fois dans ses chères archives, un épais dossier dans les archives de la police pour notre plus grand plaisir et sans doute un peu pour rendre aussi justice à Anne-Sophie Branchu, victime en quelque sorte de la littérature de son siècle. En effet court dans ce dossier une farandole de mots, une guirlande de frasques aux doux et osés mots qui pourraient laisser penser qu'Anne-Sophie pourrait être malgrès son extraction moyenne une Merteuil ou une Cécile de
Volanges... A Arlette Farge de tout dégager et d'y ajouter son érudition pour comprendre ce qui pousse 17 témoins à décrire une histoire que Marivaux ou Fragonard auraient pu décrire à leur manière. Un complot d'un mari menteur et un commissaire manipulateur sont peut-être à la source de cet odieux complot qui fait peu de cas de cette femme qui ne ressemble pas au portrait libertin que l'on fait d'elle et dont la condition heureusement commence à évoluer à l'époque. Car dans cette grammaire d'amour qui à l'époque aiguise envie et jalousie, certains imaginaires comme celui du commissaire Dupuy guide la faute et appuira le mauvais mari. On est loin "des moments délurés, piquants et colorés, diablotins et sucrés" du savoir-vivre libertin et Anne-Sophie a tort s'évanouit sans cesse dans son malheur... Un éclairage magnifique d'un siècle dit libertin et d'un quartier de Paris sur une sombre histoire d'adultère... La tromperie est ailleurs et la vérité est encore dans les archives...
Mauvais procès !
Les éditions des Busclats proposent à des auteurs reconnus un pas de côté et c'est au tour d'Arlette Farge de piocher encore une fois dans ses chères archives, un épais dossier dans les archives de la police pour notre plus grand plaisir et sans doute un peu pour rendre aussi justice à Anne-Sophie Branchu, victime en quelque sorte de la littérature de son siècle. En effet court dans ce dossier une farandole de mots, une guirlande de frasques aux doux et osés mots qui pourraient laisser penser qu'Anne-Sophie pourrait être malgrès son extraction moyenne une Merteuil ou une Cécile de Volanges... A Arlette Farge de tout dégager et d'y ajouter son érudition pour comprendre ce qui pousse 17 témoins à décrire une histoire que Marivaux ou Fragonard auraient pu décrire à leur manière. Un complot d'un mari menteur et un commissaire manipulateur sont peut-être à la source de cet odieux complot qui fait peu de cas de cette femme qui ne ressemble pas au portrait libertin que l'on fait d'elle et dont la condition heureusement commence à évoluer à l'époque. Car dans cette grammaire d'amour qui à l'époque aiguise envie et jalousie, certains imaginaires comme celui du commissaire Dupuy guide la faute et appuira le mauvais mari. On est loin "des moments délurés, piquants et colorés, diablotins et sucrés" du savoir-vivre libertin et Anne-Sophie a tort s'évanouit sans cesse dans son malheur... Un éclairage magnifique d'un siècle dit libertin et d'un quartier de Paris sur une sombre histoire d'adultère... La tromperie est ailleurs et la vérité est encore dans les archives...