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L'auteur a voulu montrer la longueur et la lourdeur de la préparation d'une thèse d'état au milieu du siècle dernier. Jeune géographe enquêtant dans les Pyrénées aragonaises orientales, un des secteurs les plus grandioses de la chaîne, mais très isolé, il s'y est heurté à de grosses difficultés : méconnaissance de la langue, lenteur du franchissement de la frontière, insuffisance du réseau routier, médiocrité des liaisons téléphoniques.
Cela se traduisait par des déplacements malaisés et souvent pédestres, par un isolement lourd à supporter et par un grand retard dans l'avancement des enquêtes. Surtout, il y avait la brutalités de la transformation économique qui nécessitait de perpétuelles mises au point pour suivre la décomposition de la civilisation agro-pastorale traditionnelle et l'exode massif de la population. Toutefois le thésard échappa à la tentation de l'abandon grâce à l'aimable accueil des habitants, à l'extrême obligeance des administrateurs et des notables et bien davantage grâce à la passion qui le poussait à comprendre et décrire ce milieu attachant de rudes montagnards, largement évoqué dans l'ouvrage, ainsi que certaines personnalités parfois surprenantes.
