En cours de chargement...
Joséphine de Forget fréquenta les salons où se côtoyaient les grands de ce monde, organisa de grandes réceptions, se maria, pris des amants, éleva ses trois enfants, entretint son magnifique hôtel par ticulier, alla au théâtre et à l'opéra... Cependant elle s'ennuya. Est-il simplement possible de vivre heureuse, même une journée, loin de son grand amour ? Est-il envisageable de comprendre que celui qu'on aime soit si détaché, si entrepris par de multiples passions qu'il ne saurait souffrir, lui, de ce manque ? Joséphine aima à ce point Eugène Delacroix qu'elle fit preuve d'une magnifique tolérance envers lui.
En femme libre, elle accepta et respecta le caractère ambigu du grand artiste, tour à tour sauvage et dandy. Elle se résigna à passer après l'ceuvre et mérita mille fois le surnom de Consuelo...
A partir des correspondances que Joséphine adressa à Delacroix, il fallut enquêter, chercher ce qui se cachait derrière les multiples allusions... Le parti pris de situer l'action cinq ans après la mort du grand peintre en créant deux espaces scéniques simultanés, celui, hors temps, où Delacroix compose au travers de son journal et de ses correspondances le canevas passionnant de ses pensées parfois intimes, et l'autre, où Joséphine déroule devant Théo le fil de son existence, permet aux idées, aux images, aux sentiments, aux non-dits des deux amants-amis de se croiser en direct de façon quelquefois surprenante...