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"Vous savez maintenant qui je suis : un révolté vivant du produit des cambriolages. De plus, j'ai incendié plusieurs hôtels et défendu ma liberté contre l'agression d'agents du pouvoir. J'ai mis à nu toute mon existence de lutte ; je la soumets comme un problème à vos intelligences. Ne reconnaissant à personne le droit de me juger, je n'implore ni pardon, ni indulgence. Je ne sollicite pas ceux que je hais et méprise.
Vous êtes les plus forts ! Disposez de moi comme vous l'entendrez, envoyez-moi au bagne ou à l'échafaud, peu m'importe ! Mais avant de nous séparer, laissez-moi vous dire un dernier mot."
Arsène Lupin, c'était lui...
C'était un vrai gentleman du peuple, un homme incroyable mais pas un aristocrate comme certains auteurs l'ont grimé. C'était un vrai anar, un homme à part. On découvre d'abord sa défense, brillante, écrite et pas n'importe comment. A charge, la société. "J'ai préféré être voleur que volé". Vous comprendrez aussi qu'il sentait le souffre et menaçait l'ordre établi. Ensuite, c'est le récit par lui même de son arrestation, un feuilleton dans le Germinal. Ce sont les souvenirs d'un révolté et d'un homme lucide et percutant. On s'amuse de ces souvenirs où il s'amuse à croquer la société comme Daumier et à en épingler toutes ses lâchetés. on relie Montaigne dans la phrase : "le bonheur des uns n'est fait que du malheur des autres". C'est un homme unique entravé à la plume unique et un témoignage hors du commun de ceux qu'on avait surnommé "les travailleurs de la nuit". Faites un pas de côté pour au moins apprécier cette prose ciselée et percutante. Un document hors-norme.