Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
En l'an 904, les pirates Sarrasins de Crète surgissent devant Thessalonique, pillent la ville et réduisent ses habitants en esclavage; en 1185, ce sont...
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En l'an 904, les pirates Sarrasins de Crète surgissent devant Thessalonique, pillent la ville et réduisent ses habitants en esclavage; en 1185, ce sont les Normands de Sicile qui sèment la ruine et la désolation; en 1430 enfin, les Turcs mettent la ville à sac et en prennent définitivement possession. De ces trois événements catastrophiques, nous rendent compte trois témoins qui ont connu les préparatifs de l'assaut, l'installation du siège, la défense rageuse des habitants, l'incurie de la soldatesque, l'irruption brutale des assaillants, le meurtre et l'incendie, la capture enfin. Les récits saisissants qu'ils nous livrent de la furie du carnage et des humiliations sont comme la relation d'un même scénario, partagé partout et toujours par les villes assiégées enlevées par la force. Pourtant, dès lors que le travail d'écriture apprivoise le traumatisme, les enjeux littéraires prennent le pas sur la restitution de l'événement. La narration se fait alors instrument d'un appel au secours ou d'une vindicte réorientée, comme si l'outrage des violences infligées par les barbares - qui somme toute n'agissent que conformément à leur nature - devait être recyclé dans des réquisitoires contre le pire ennemi, celui de l'intérieur, afin que puisse s'exprimer la détresse des vaincus. L'évocation des malheurs collectifs se trouve ainsi insérée dans la trame plus intime des souffrances individuelles, et le récit historique byzantin, d'ordinaire saturé de formules obligées, se libère et devient le contexte d'émergence d'une littérature ancrée dans l'émotion.
Sommaire
Les prises de Thessalonique : l'histoire, la littérature, le deuil
Plan de Thessalonique
Sur la prise de Thessalonique
Relation sur la dernière -plaise à Dieu -prise de Thessalonique
Paolo Odorico, directeur d'études à L'Ehess, a déjà traduit aux éditions Anacharsis L'Akrite. L'épopée byzantine de Digénis Akritas (2002) et Le Voyage d'Occident de Nicandre de Corcyre (2003).