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Depuis tant de temps que beylistes et stendhaliens écrivent sur le Rouge et le Noir, que reste-t-il à dire sur ce roman passé à la postérité, et devenu l'un des plus célèbres de la littérature française ?
Tout, ou presque, si, plutôt que de mélanger inconsidérément tous les textes et leurs bretelles, su, plutôt que de traverser prestement les reflets du roman miroir pour découvrir, derrière, les " pilotis " (le réel ou Beyle) qui ont servi de matière première à l'écrivain, on choisit d'interroger les signes de la " chronique ", de prendre au sérieux et au mot le travail de " l'animal ", le " vrai un peu détaillé " de Stendhal.
Ni essai sur le romanesque stendhalien (il en est assez) ni théorie (en ces temps d'inflation méthodologique, qui n'a pas la sienne ?), Stendhal littéral ambitionne de respecter et de mettre en œuvre, le conseil de la duchesse Sanseverina dans la Chartreuse de Parme : " lire toute la fable ".
Evitant soigneusement toute dérive interprétative, coupant court à tout dé-lire symbolique, thématique, rhétorique ou historique, étêtant radicalement toute " textrapolation " - principe de base : toute hypothèse de lecture doit pouvoir être prouvée, toute interprétation doit être testable, cautionnée par la lettre même d'un texte jamais perdu de vue, constamment remis sous les yeux du lecteur, à même de pouvoir contrôler continûment la validité de ce qui est soutenu et avancé -, dans un langage simple, Stendhal littéral se veut être une lecture concise, précise, rigoureuse, vérifiable du Rouge et le Noir.
Les résultats sont-ils à la hauteur du projet ? Y avait-il vraiment quelque chose à dire sur le Rouge et le Noir ? Lecteur bénévole, le jugement dernier te revient...