Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
J'ai quitté Paris -où je suis né- pour le Liban à 7 ans. C'est là que je prends ma première photographie. J'avais 10 ou 11 ans. En 1970, après...
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J'ai quitté Paris -où je suis né- pour le Liban à 7 ans. C'est là que je prends ma première photographie. J'avais 10 ou 11 ans. En 1970, après mon bac, je pars à Londres, sorte de fuite loin de la famille. J'en suis expulsé dix ans plus tard au cours d'une manifestation interdite. Je m'installe à Beyrouth, dans une maison ancienne où, entre 1979 et 1985, beaucoup d'amis passent. C'est l'époque de la guerre civile. La vie prend un sens aigu dans une ville où l'on peut mourir facilement. Lorsque les Américains ont négocié le départ d'Arafat, Beyrouth était encerclée, on m'a suggéré de partir avec lui. A Athènes, où accoste le bateau d'Arafat, l'agence Sygma négocie l'exclusivité de mes images contre une carte de séjour et une carte de travail à Paris. A la préfecture de police, j'inscris à la rubrique " profession " la mention " photographe ". J'ai acheté un meuble pour classer mes films et leur trouver une numérotation capable d'être en accord avec ma nouvelle profession. Les polyptyques présentés ici -avec d'autres images plus anciennes- sont issus d'une réflexion commencée en septembre 2001, au moment de l'attentat du World Trade Center La campagne contre le terrorisme qui s'ensuivit, puis la guerre menée par Sharon contre les Palestiniens, et l'épisode Le Pen en France, constituent le contexte particulier dans lequel s'élabora le travail. " Blessures " aurait pu en être le titre. Ces images sont incomplètes, on en laisse toujours derrière soi. Je me souviens parfaitement des photos que je n'ai jamais faites. Ce sont de très belles photos qu'on ne verra jamais.