Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Comment le peintre ou le poète, demande Merleau-Ponty, seraient-ils autre chose que leur rencontre avec le monde ? Certes, ils ne sont rien de plus....
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Livré chez vous entre le 1 octobre et le 9 octobre
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Résumé
Comment le peintre ou le poète, demande Merleau-Ponty, seraient-ils autre chose que leur rencontre avec le monde ? Certes, ils ne sont rien de plus. Mais ne sont-ils pas moins que cela ? Le poète ne serait-il pas plutôt l'expression de l'épreuve d'avoir d'entrée raté ce monde, comme Marcel dira d'avoir d'entrée raté Gilberte ou Albertine ? Il y a en effet quelque chose qui trouble la complicité qui lie le sujet au monde. Au sein de la réversibilité qui conditionne notre rapport au monde ou à l'Etre, quelque chose insiste qui ne contribue pas à l'approfondissement de ce rapport. Ce quelque chose s'excepte du mouvement selon lequel le sujet répond aux sollicitations venant du monde : il s'agit d'un noyau sourd et muet, sourd parce qu'il n'entend rien, muet parce qu'il ne donne rien à entendre. Il ne s'inscrit pas dans l'ordre d'être que je découvre et par là me rend étranger au monde qui me regarde. Ce noyau, c'est la singularité. Comment cette singularité, qui semble fortement déterminer les descriptions proustiennes du sujet, s'affirme-t-elle ? Il semble qu'il y ait bel et bien un " solipsisme " chez Proust, au sens où le contact avec le monde est lui-même alourdi d'un rapport à quelque chose en moi qui ne se répand pas dans ce contact, m'isolant dès lors du monde et d'autrui. Décrire ce " solipsisme " selon lequel tout rapport au monde et à l'Etre semble d'emblée singularisé, voilà l'enjeu de cet ouvrage.
Roland Breeur est chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique de Belgique
(F. W. O. -Vl.). Il enseigne à l'Université de Louvain (Katholieke Universiteit Leuven).