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Pourquoi ai-je écrit ce roman ? A cause d'une vieille histoire qui trotte dans ma tête depuis l'enfance : à la fin de la guerre, je voyais les soldats allemands chercher davantage à se sauver qu'à se battre. Ils voulaient partir vite et fouillaient les maisons à la recherche de moyens de transport. Quand un matin ils sont entrés chez nous et que ma mère a voulu les empêcher d'atteindre le grenier où se trouvait notre vélo, un soldat l'a menacée de sa mitraillette.
L'après-midi, furieux du vol de ma bicyclette et traumatisé par l'agression, je me suis assis à l'entrée de notre immeuble, en plein centre-ville, et je tirais une langue la plus longue possible aux hordes de soldats affolés qui passaient devant moi. Ma mère m'a surpris et m'a giflé. C'était ma première claque. Depuis, j'ai toujours conservé le regret, non de la claque, mais d'avoir été beaucoup trop jeune à l'époque pour participer à la résistance.
Il ne me restait qu'à l'imaginer. Ce roman.