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Il y a des choses que l'on oublie chaque jour. L'existence de l'immense. Le souffle du voyage. La beauté des rencontres imprévues. La révolte. La solidarité malgré les ombres. La contemplation d'une figue de parole ou de chair. L'amitié. L'élégance et la majesté de certains fleuves. L'identité que l'on réinvente. La possibilité de nommer le monde autrement qu'il n'y paraît. Voilà à quoi me sert la poésie de Samaël Steiner, à me souvenir de ce qui chez chacun est plus grand que lui-même, les forces souterraines et cosmiques que nous avons en partage.
Ce qui vaut encore et toujours la peine de vivre et d'écrire.
