Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Il y a beaucoup de livres aux étalages des libraires, dont on aurait pu donner les manuscrits au chiffonnier, sans que la terre frémisse dans ses...
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" Il y a beaucoup de livres aux étalages des libraires, dont on aurait pu donner les manuscrits au chiffonnier, sans que la terre frémisse dans ses entrailles. Ce que j'écris ici s'adresse à ceux qui ne sont pas des boîtes à musique perforées, à ceux qui existent en deçà et au-delà de leur vie et j'ai la prétention de ranimer des volcans éteints. "
Réechanter " un monde glacial, automatisé et sans âme ", voilà ce à quoi aspire l'œuvre de ce jeune prêtre défroqué, accueilli par les surréalistes en 1927 et fondateur d'un culte sataniste. Dans ce texte plein d'humour qu'emportent délire schizophrène et rythme endiablé du jazz, Genbach " parvient à concilier comme nul autre n'a su le faire un amour du religieux et son amour du profane " (André Breton). Il tente en outre, par la transgression érotique, de rendre au corps sa " beauté convulsive " et glorieuse.