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Pour Henry Perowne - neurochirurgien réputé, mari heureux, père comblé d'un musicien de blues et d'une poétesse - ce devait être un samedi comme les autres. Pas question d'aller défiler contre la guerre en Irak. Plutôt goûter les plaisirs de la vie. Et pourtant... Un banal accrochage, et voilà la violence qui surgit dans son existence protégée. Henry aura beau tenter de reprendre le fil de sa journée, ses vieux démons et le chaos du monde le rattraperont sans cesse durant ces vingt-quatre heures, au terme desquelles plus rien ne sera jamais comme avant.
Tout en faisant diaboliquement monter le suspense, McEvvan entrelace événements planétaires et privés avec une telle virtuosité que cet étrange samedi devient la métaphore de toute une vie, de toutes nos vies fragiles d'Occidentaux pris dans la tourmente de ce début de siècle. Et cette réflexion profonde sur le hasard et le destin, les pouvoirs respectifs de la science et de l'art, la quête d'un sens qui résisterait à la mort, nous montre une fois de plus, après Expiation, un romancier parvenu à la plénitude de son talent.
critique
J'ai découvert cet auteur américain en écoutant l'excellente émission des carnets de route de Busnel.
L'histoire est intéressante, bien écrite. Dans cette histoire banale : le samedi d'un éminent neurochirurgien et de sa famille, l'auteur a une réflexion pertinente sur le poids du destin dans notre vie et dans nos décisions, l'importance de nos choix et de nos réactions mais aussi sur le désir de vivre, la mort omniprésente, le bien vivre dans sa famille et avec les autres.
Le lecteur verra comment les événements qui se passent, dramatiques, peuvent avoir un impact sur les relations entre les membres d'une même famille, entre des amis et peuvent bousculer les convictions profondes d'une personne qui a les pieds sur terre et qui n'a pas d'imagination, de rêves, pour qui tout n'est que raisonnements.