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« On ne se rencontre qu’en se heurtant et chacun, portant dans ses mains ses entrailles déchirées, accuse l’autre, qui ramasse les siennes. » La rencontre. Gustave Flaubert, dans sa correspondance, en avait tout compris. Sa violence faite à l’âme, son égoïsme aussi. Et le trouble inséré dans nos digestions quotidiennes mécaniquement réglées. Mais une rencontre se raconte. Ce livre, « Roger, mon amour », c’est avant tout le récit et l’histoire de l’une de ces rencontres.
Celle que nous avons vécue, nous, auteurs, avec Roger Federer, celle que vous pouvez avoir expérimentée, de votre côté, avec le champion suisse. Pourquoi cette fascination ? pourquoi cet irrationnel élan du coeur ? pourquoi cet amour ? La raison en est simple : parce que Roger Federer est Roger Federer. Huit visages différents, huit composantes essentielles de sa personne, d’une part, et de son personnage, d’une autre : le lauréat, l’athlète, l’ami, le Suisse, le clan, le rival, l’icône et l’artiste.
Ces visages, en voici le monument. La vie d’un sportif est courte ; à son issue, ne demeurent que les souvenirs de gloire. Plus qu’une explication, « Roger, mon amour », c’est la mémoire de Roger Federer. Comme le conseille un ancien joueur, adversaire de l’Helvète lors de son premier titre : « Profitez-en, car, un jour, il sera bien obligé d’arrêter. A ce moment-là, seules ses victoires et ses coups magiques demeureront éternels ».