En cours de chargement...
A peine sorti d'une énième cure de sevrage, Bruno Dante apprend que son père agonise à l'hôpital Cedar Sinaï, à Los Angeles. Le père meurt, Bruno prend le large avec la carte bleue de sa femme, la voiture de son frère et Rocco, le chien de son père. L'aventure commence, déchirante, grotesque, furieuse. "La vue aérienne de Los Angeles se révéla plus effrayante encore que dans mon souvenir. La lumière du jour faisait place à des milliards de particules de pollution qui donnaient à l'obscurité grandissante la teinte du sang dans un siphon d'évier.
Cette ville énorme comme un cochon obèse, d'un rose corrompu, se déroulait au sol aussi loin que portait la vue, crachante et ronflante, vampirisant ce qui avait été jadis un éden immaculé".
Rien dans les poches
J'avais déjà lu un roman de John Fante, Mon chien Stupide, et je savais que son fils était écrivain, c'est ce qui m'a poussé à lire ce livre. Dans cette fiction autobiographique (à peine romancée), Bruno Fante (Dan Fante) nous raconte les jours qui précèdent et suivent la mort de Jonathan Fante (John Fante). A peine sorti de cure de désintoxication, mais pas guéri, Bruno sombre toujours un peu plus dans l'alcool et l'autodestruction. Après la mort de son père, il prend la route avec le chien de son père et la carte de crédit de sa femme.
C'est très étrange car pendant que je lisais le livre, je me plaignais de son style ou plutôt de cette absence de style. Des phrases simples, des mots crus, comme j'ai pu en lire de nombreuses fois, mais sans l'intensité nécessaire à ce type de récit. Pourtant j'ai envie de lire les trois suites de ce livre. Bruno est insupportable, il ne fait rien pour aller mieux et ne parvient même pas à susciter notre pitié. Pourtant, lorsque la carapace se fissure à peine, ce qu'on voit apparaître de lui donne envie d'en savoir plus. Est-ce que l'écriture l'aura vraiment guéri ?
Un seul moyen de le savoir, lire les suites en espérant être davantage séduite par la style !