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" Notatrice, [Sabine Macher] note, c'est-à-dire observe et remarque, et note, c'est-à-dire consigne, met en écrits ce qui est remarquable. La notation concernant une partie du réel environnant, l'alentour, l'immédiat, Sabine Macher visualise depuis les gestes qui démarrent de son corps ou depuis ce qui évolue dans le même espace comme nouvel entrant dans une même chorégraphie très ordinaire, quand bien même cela a la taille d'une fourmi ou l'apparente immobilité d'un bananier d'appartement.
" Pour présenter Résidence absolue de Sabine Macher, inutile de paraphraser ces quelques lignes que Jean-Pascal Dubost lui a consacrées. Simplement de préciser qu'il s'agit là d'un texte écrit dans le cadre d'une résidence à la Maison de la poésie de Rennes en mai-juin 2009 où précisément l'auteur a voulu, en toute liberté, se sentir " assignée à résidence ", assignée à écrire, à consigner. Dans cette maison-résidence, les objets s'animent, deviennent sujets, dans une panoplie d'ambiguïté de la langue.
Ceux qui tiennent le récit sont un " Il " et un " Elle ", tandis que l'écriture se personnifie au fil des pages sous la forme d'un simple pronom " moi " et occupe de plus en plus une posture d'objet consentant (" elle me lève tard ", " il lit le soir ne pouvant m'endormir "). Sabine Macher établit ainsi une sorte de neutre de l'écriture, nous obligeant à entendre les conditions même de cette écriture : l'écrivain n'est plus que trace, que survivance, quand l'écrit survient.