Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
On sait plus ou moins clairement que tout un pan de la vie de Raymond Roussel est resté caché. Pierre Janet ne fera jamais allusion à l'homosexualité...
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Livré chez vous entre le 8 octobre et le 22 octobre
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Résumé
On sait plus ou moins clairement que tout un pan de la vie de Raymond Roussel est resté caché. Pierre Janet ne fera jamais allusion à l'homosexualité de son patient, Michel Leiris l'évoque brièvement. On sait néanmoins que Roussel a dû parfois partir en voyage pour éviter des scandales. Mais dès 1904, Roussel va affronter un article remplissant les deux premières pages de La Cocarde, journal financier antisémite et dans lequel il est accusé de "délits ou crimes". Cette publication dévoile, à la Une, l'homosexualité de Roussel, qu'il gardait secrète, ses rencontres avec "de nombreux mineurs de sexe masculin" et même, des poursuites et chantages de la part de pères de jeunes gens qu'il aurait séduits. Cela se passe quelques mois à peine après la parution de La Doublure, en juillet 1897, alors que le peu d'écho fait à cet ouvrage le laissait bouleversé. Cette affaire durera de 1898 à 1905. Peut-on imaginer les répercussions sur un très jeune homme et ce qui a pu en résulter ? Roussel et sa mère vont l'un et l'autre tenter de cacher cet aspect de sa vie et ils y arriveront. Raymond Roussel ne parlera jamais d'homosexualité dans son œuvre et cet article de La Cocarde, après avoir eu sans doute à l'époque l'effet d'une bombe, est très vite retombé dans l'oubli, bouclé au placard. On connaît Raymond Roussel vivant seul, très retiré, très isolé, dans le luxe de riches demeures, avec un train de vie somptueux. Sa vie, ses inventions, son écriture, ses voyages, sont-ils frappés du sceau de cette affaire ? Un besoin de camouflage vient-il s'inscrire en particulier dans son mode d'écriture par des procédés de plus en plus hermétiques, et leur dévoilement posthume ?