Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'homme est beau. Il a le visage long et fin. La tête contraste avec l'aspect légèrement trapu de la silhouette. Il parle plus lentement que les gens...
Lire la suite
L'homme est beau. Il a le visage long et fin. La tête contraste avec l'aspect légèrement trapu de la silhouette. Il parle plus lentement que les gens du pays, avec un accent traînant. Il ne semble pas pressé de la voir partir. Elle aussi a tout son temps.
Elle demande si elle peut visiter la bibliothèque. " En principe, il faut, pour cela, adresser une lettre à la fondation dont dépend le château ", répond-il. Mais il ajoute aussitôt : "Revenez ce soir et je vous l'ouvrirai ".
Un été, une femme s'installe à Lourmarin où vécut Albert Camus. Pendant la visite du château où séjournait l'écrivain, elle lie connaissance avec le guide. Un personnage étrange, taciturne. II dit s'appeler Martin. Spontanément, elle le surnomme Mersault, un nom qui rappelle le personnage de L'Etranger. Se noue alors une curieuse relation, faite de silence, de partage, de joie parfois, d'amour peut-être. Puis, un jour, Martin disparaît, sans explication. Dans ces pages où se mêlent l'émotion lumineuse de Noces et celle de L'Étranger, Lise Gauvin offre au lecteur une subtile évocation de l'œuvre et de la vie d'Albert Camus.
Auteure de nombreux ouvrages, Lise Gauvin a publié La Fabrique de la langue, de François Rabelais à Réjean Ducharme (Le Seuil 2004), qui a obtenu un grand succès auprès de la critique et du public.