Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Marie Sester produit incessamment une œuvre en négatif, un travail au noir qui n'aspire qu'à désencombrer, soustraire, enlever.
Œuvre du retrait...
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Marie Sester produit incessamment une œuvre en négatif, un travail au noir qui n'aspire qu'à désencombrer, soustraire, enlever.
Œuvre du retrait et de la contrainte, plexiglass et paraffine, cris d'animaux et rayons X, ni accessoire ni horizontale, les mécanismes sont exhibés.
Pour ne pas laisser le temps à l'automatisme ou au convenu de s'installer.
Le visiteur déambulant fait l'expérience de la pesanteur de son corps dans un espace instable, quasiment incolore, insituable, qui annihile les perspectives, et le confronte à la dénudation froide du réel.
Travail d'examen des idéologies occidentales - contextuellement - et des archétypes, de la surexploitation d'une transparence galvaudée, transparence qui piège l'invisible dans les filets d'un regard omnipotent :
La transparence est le nom donné au contrôle des visibilités. [MS]
Redonner lieu à l'invisible et à la pensée, pour que la " conférence permanente " puisse continuer, loin des fracas médiatiques et hors du moule des dispositifs de surveillance.
Ce ralenti, c'est la guerre. [JM G]