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Face à la diversité du vivant et à sa plasticité, autrement dit à son extraordinaire capacité d’adaptation
au milieu, comment lui donner une définition univoque et stable ? Si la biologie englobe l’homme, la
spécificité de notre espèce ne remet-elle pas en cause le cadre naturalisant ou animalisant forgé pour
appréhender l’objet de cette discipline ?
Toute théorie du vivant se heurte nécessairement à ces questions fondatrices.
Tenter de les résoudre
revient dès lors non seulement à interroger les avancées de la biologie et, notamment, de la
neurobiologie, mais aussi à confronter celles-ci aux autres sciences, avec lesquelles elles entretiennent
des rapports complexes : chimie, physique et mathématiques en premier lieu, mais aussi sciences
humaines et sociales. Si les frontières entre les unes et les autres sont plus malaisées à tracer qu’il n’y
paraît, c’est à un dialogue renouvelé entre elles que nous invite cet essai, tout en récusant la simple
transposition des modèles d’une discipline à l’autre.
À travers les notions centrales d’évolution des espèces et des individus (individuation), cet ouvrage
montre comment les résultats les plus récents de la recherche bouleversent notre compréhension du
vivant.
Au-delà, il pose la question de la place des sciences et de l’ensemble des pratiques culturelles
dans notre compréhension du phénomène humain.