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L'individu contemporain est plongé dans un monde de
capteurs et de puces qui tracent quotidiennement les faits et
gestes de sa vie sociale et personnelle, au point que l'on peut
se demander si la vie privée a encore un sens. Internet, traçage
électronique d'individus ou de groupes sociaux spécifiques,
biométrie, mais aussi systèmes de protection des personnes
vulnérables bouleversent les modes de contrôle et de
surveillances traditionnels.
Au niveau des Etats, maîtriser
l'espace informationnel, et donc le cyberespace, est
aujourd'hui un enjeu majeur. Le cyberespace est devenu un
lieu d'affrontements, de conflits entre acteurs étatiques
(autorités, militaires, renseignement), ou non étatiques (civils,
hackers, hacktivistes, terroristes, etc.). Malgré leurs tentatives
pour contrôler l'ensemble des dérives de l'internet, il apparaît
que les Etats n'y parviendront jamais complètement eu égard à
l'architecture même du réseau.
La volonté de puissance et de
contrôle rencontre des limites, "l'affaire WikiLeaks" l'a
montré. Par des logiques de subversion aussi permanentes que
le sont les ambitions de mise en ordre des Etats, la société
civile résiste notamment par la protestation publique,
l'anonymisation collective, comme on a pu le voir lors des
événements du "printemps tunisien", ou par le biais de
l'activisme médiatique.